NOS NAGEURS ONT DU TALENT N°2 : PAX AQUILAE
partie XIII - la natation (noa bouchy)

La natation a toujours accompagné mon écriture, depuis le début, alors que j’étais en classe de quatrième en sport études, jusqu’à aujourd’hui.

Et c’est parce que la natation m’a appris énormément de choses, tant sportivement qu’humainement, qu’écrire sur ce qui m’a suivi pendant de nombreuses années a été pour moi une évidence.

Alors une partie entière est dédiée à ce sport qui m’a tant apporté.

Dans la partie XIII, située au cours du troisième tome de PAX AQUILAE, vous pourrez découvrir la natation sous un regard singulier.

Davide Meylan, un jeune nageur de la Confédération Suisse, dernier pays démocratique du monde, avec la République de Russie, est hanté par de nombreux doutes. Mais lorsque l’on lui annonce, à lui, à son groupe et à son entraîneur, que la Suisse a le droit de participer aux Jeux Olympiques de 1956, tout change.Et voici les premières lignes de cette partie XIII, Davide Meylan.

Chapitre Premier

L’odeur âcre du chlore se dégageait de l’eau cristalline de la piscine, dans laquelle nageaient et se baignaient trop peu de personnes dans une si belle matinée de début de septembre.

Un air frais, provenant du dehors, faisait frémir les enfants qui couraient pour plonger se réfugier dans la chaleur de l’eau. Et dans les gradins de ce bassin d’architecture moderne s’étiraient les nageurs genevois dont faisaient partis Davide Meylan. L’entraînement venait de se terminer, et l’heure était désormais aux relâchements de muscles parfois trop sollicités.

Le jeune nageur, exténué par cette difficile séance dans laquelle la spécialité de chacun avait été mise à l’honneur, repensait à ses tout débuts. Au commencement, ses qualités de nageur étaient bien médiocres, voire même sans aucune perspective, pourtant, l’abnégation, le travail, et parfois le plaisir qu’il en résultait lui ont permis de surmonter les épreuves qu’il avait traversées et prendre enfin confiance en lui.

Pensif, ce fut son entraîneur, un homme de taille moyenne à la barbe brune bien taillée et au regard d’un marron perçant, qui le sortit de ses songes. Souriant, il demanda, comme chaque jour et comme à chacun de ses nageurs :

– Alors, comment ça s’est passé la séance ? de sa voix grave néanmoins difficilement descriptible.

Et comme après chaque entraînement, Davide Meylan répondait de ce même timbre de voix nonchalant :

– Ça va… ça s’est bien passé.

C’est alors que son ami, le dossiste Theophilus Siccard, qu’on appelait toujours Theo, vint le voir en lui serrant la main également comme à chaque fois, dans un petit rituel inconnu mais que les deux amis respectaient à la lettre. Ils se mirent soudainement à parler du renouvellement de l’alliance entre la Svea Rike et le Reich Allemand et de la rencontre entre les deux dirigeants.

[…]

– Réunis tout le monde, fit-il d’un ton qui ordonnait presque, à Justus.

L’entraîneur s’exécuta, et réunit tous ses nageurs, en assez peu de temps, assez aisément, car ils n’étaient que cinq…

– Je vais vous lire les journaux, chers amis, continua l’homme, en rigolant d’un nerveux bonheur. Alors, écoutez-bien ! continuant son léger rire. « Le Comité Olympique International annonce les pays retenus sur la liste des nations pouvant participer aux Jeux Olympiques de 1956. Peuvent avoir l’honneur de participer à ces dits-jeux : la Nation Française, le Reich Allemand, la Grande Hongrie, les États-Unis de Grande Amérique, la Junte Mexicaine, le Novus Imperium Romanum, la Ligue Argentine, le Second Empire Brésilien, la Svea Rike, l’État Britannique et ses dominions, le Directoire Espagnol, l’Empire du Japon et ses dominions, la Nouvelle Turquie et… et la République Fédérale Suisse » ! Oui ! Oui le Comité Olympique nous donne le droit de participer aux J.O. !